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Le virage social-démocrate que certains lui reprochent depuis ses vœux axés sur le pacte de responsabilité a en fait été une ligne droite, hier, à Chartres : la visite d’une entreprise symbolique, sans détours vers les manifestants.

Au plus bas dans les sondages, François Hollande a évité le bain de foule, lundi, pour cette visite en Eure-et-Loir, sur le thème de la reconquête des investissements étrangers.

Une heure pile, menée à un rythme d’enfer

Chez Novo Nordisk, les règles d’hygiène et de sécurité sanitaire sont drastiques. Et on ne fait pas d’exception, même pour un chef d’État. C’est donc revêtu d’une blouse jetable et de sur-chaussures que François Hollande est entré à 15?h?30 dans la zone de production, en compagnie d’une poignée d’élus triés sur le volet.

Accueilli par Lars Rebien Sorensen, le Pdg de Novo-Nordisk, et Lars Arnoldson, directeur du site chartrain, le président de la République a admiré, au pas de charge, la toute nouvelle ligne de fabrication de flacons d’insuline, actuellement en test, dont le lancement va s’étalonner de mars à septembre.

Objectif : une capacité de production annuelle de 100 millions de flacons par an. à laquelle s’ajoute, cette année, un net accroissement de la capacité de production de kits jetables (le Flex-Pen) qui va passer de 150 par an à 240 millions de cartouches par an.

Ce développement a déjà permis de créer 200 emplois l’an dernier, en attendant autant d’embauches cette année. L’exemple même de la greffe réussie d’une entreprise étrangère sur le sol français. Quelques heures après avoir reçu les investisseurs à l’Elysée, pour leur parler attractivité de l’Hexagone, c’est à Chartres et en trombe que François Hollande a joint l’exemple au discours.